Un point capital. Madagascar étant une île, l’offre du transport est une question centrale dans la relance du tourisme, soutient la Présidente du conseil d’administration de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM), Aina Raveloson. Elle estime ce secteur important , que ce soit pour les arrivées internationales ou pour les nationaux qui circulent à l’intérieur du pays. Des actions sont d’autant plus urgentes que même les touristes locaux peinent à aller d’une ville à une autre à cause de l’état des routes ou les prix des billets d’avion, expose-t-elle durant le salon international du tourisme (ITM).
La question de l’offre du transport figure ainsi parmi les cinq grands axes de la feuille de route de la CTM, couvrant la période 2023-2027. Etablie dans un contexte post-Covid et post-crise pour la relance du tourisme, l’idée pour cette Confédération est d’axer ses actions pour remettre à niveau la destination Madagascar ainsi que pour parvenir à ce que les produits proposés par les opérateurs aux touristes soient conformes aux attentes du marché, explique Aina Raveloson.
La CTM va aussi travailler sur quatre autres axes durant les années de mise en œuvre de cette nouvelle feuille de route, dont le développement de la compétence pour répondre au besoin d’acteurs qualifiés du tourisme. La présidente du Conseil d’administration de cette Confédération fait remarquer que des opportunités d’emplois existent dans le secteur, sauf qu’il n’y a pas suffisamment de talents pour les saisir.
L’axe suivant concerne le développement des produits, que ce soit les circuits, les établissements ou les différentes offres qui devraient faire preuve d’innovation. « L’idée est d’être au gout du jour et d’etre capable de se réinventer », souligne-t-elle. Et puis, il y a l’amélioration des cadres règlementaires et légales pour qu’ils soient incitatifs et propices au développement des affaires
Le dernier point important, surtout dans le contexte actuel du changement capital, est la préservation du capital naturel et de nos ressources. « Sans nature, sans forêts, sans faune ou flore, Madagascar n’aura plus rien à présenter et à vendre aux touristes. Aussi, c’est essentiel qu’il ait une prise de conscience qui soit faite sur ce sujet», poursuit Aina Raveloson.
Relever la part du tourisme dans le PIB, comme le souhaiterait l’Etat, nécessite par ailleurs une réponse mathématique, soutient la PCA de la CTM. « Aussi, il faut augmenter le nombre des visiteurs internationaux qui ont le pouvoir d’achat, pour augmenter la rentrée de devises d’un côté et relever le niveau de la création de valeurs dans notre économie, de l’autre », recommande-t-elle.